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Comment lutter contre les passoires thermiques ?

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1. Logements mal isolés = habitations énergivores

La France, compte à l’heure actuelle 5,2 millions de logements dits « passoires thermiques » sur les 30 millions de résidences principales en France.

Parmi ces passoires thermiques, 1,8 million sont des appartements.

Ces logements sont dans le viseur du gouvernement.

Pour cause ? Ces habitations sont très énergivores en énergie et émettent de nombreuses émissions de gaz à effet de serre dues à une mauvaise isolation.
Outre les causes désastreuses pour l’environnement, les occupants de ces logements supportent des factures énergétiques importantes et voient leur confort thermique considérablement s’altérer.

Heureusement, il existe des solutions pour lutter contre les passoires thermiques. La réalisation de travaux de rénovation énergétique (calorifugeage, points singuliers, isolation des planchers bas..) s’avère être l’une des solutions les plus efficaces.
Nous allons vous expliquer comment sortir de cet état de passoire thermique et rendre vos espaces de vie plus économes en énergie. Cet article met en lumière des solutions, des conseils et des approches pour optimiser l’efficacité énergétique de vos logements.

Votre logement est une passoire thermique ? 

2. Comprendre l'État de « Passoire Thermique »

Avant de plonger dans les solutions, il est essentiel de comprendre ce que signifie réellement le terme passoire thermique.

Une passoire thermique est un logement qui a une consommation en énergie abusive et qui rejette une quantité importante de gaz à effet de serre.

En effet, le logement perd plus de chaleur en hiver qu’il n’en conserve, entraînant une consommation énergétique accrue pour maintenir une température confortable à l’intérieur. De plus, ils n’arrivent pas retenir la fraîcheur l’été.
En revanche, une passoire thermique n’est pas forcément considérée comme un logement insalubre. Il s’agit d’un logement avec une isolation vétuste.

Cette isolation vétuste est causée par :

  • Des déperditions thermiques par les murs, les planchers, les combles, les fenêtres, les réseaux d’eau chaude sanitaire et de chauffage ;
  • Un équipement de chauffage défaillant ;
  • Une mauvaise ventilation.

Ces logements sont reconnaissables à la suite d’un diagnostic de performance énergétique (DPE) par leur lettre F OU G, ce qui correspond aux plus mauvaises notations. Leurs consommations sont comprises entre 331 et 450 (ou plus) kWh/m²/an et leurs émissions de GES comprises entre 56 et 80 (ou plus) kg CO2/m²/an.

La mise en place de ces étiquettes a été initiée par le gouvernement. Selon le ministère de la transition écologie, ces étiquettes permettent de « mieux mesurer l’impact sur l’effet de serre de ses choix d’énergie et d’avoir une évaluation de sa facture énergétique » lors de l’achat ou de la location d’un bien immobilier.

Je veux avoir une étude globale des travaux à réaliser

3. Comment le gouvernement compte lutter contre les passoires thermiques ?

Publiée le 22 août 2021, la loi Climat et Résilience a pour but de lutter contre les émissions de gaz à effet de serre et le réchauffement climatique. Le gouvernement souhaite taper fort avec des mesures ciblées et contraignantes envers les propriétaires de logements énergivores :

  • En 2021, les propriétaires d’un logement dit passoire thermique, ne peuvent plus augmenter les loyers entre deux locations si aucun travaux de rénovation énergétique n’ont été engagés ;
  • En 2022, il est devenu obligatoire de réaliser un audit thermique en plus du DPE pour vendre ou louer un bien avec une étiquette énergie F ou G. De plus, le DPE devra signaler un niveau de dépense pour le chauffage, la climatisation et la production d’eau chaude sanitaire ;
  • Depuis le 1er janvier 2023, un logement « indécent » est un logement « extrêmement consommateur d’énergie, ce qui contraint le propriétaire à le rénover ou à ne plus le louer ». Celui-ci dispose d’un plafond de consommation supérieur ou égal à 450 kWh / m2 / an. La plupart du temps, ce sont les logements classés G dits G+;
  • En 2025, les propriétaires d’un logement classé G au DPE, ne pourront plus le mettre en location ;
  • En 2028, c’est au tour des logements classés F qui ne pourront plus être mis en location. De plus, les propriétaires d’un bien F ou G seront dans l’obligation de réaliser des travaux de rénovation énergétique pour atteindre au minimum la lettre E.
  • En 2034, les maisons et appartements, avec un DPE classé E, seront aussi considérés comme des logements indécents. Ils seront donc interdits à la location à leur tour.

4. Pourquoi vouloir lutter contre les passoires thermiques ?

La mauvaise isolation des passoires thermiques est source de désagréments pour les habitants tout au long de l’année.

En effet, les habitations sont trop chaudes en été et trop froides en hiver. Et elles ont souvent des problèmes d’humidité pouvant entraîner des risques importants pour la santé et le logement. 

La faible isolation de ces biens engendre une surconsommation d’énergie : pour chauffer convenable un logement dit passoire thermique et lutter contre les déperditions de chaleur, il faut davantage d’énergie. Et cette surconsommation énergétique cause de nombreux désavantages :

  • Augmentation des factures énergétiques pour les occupants du logement ;
  • Rejet excessif de gaz à effet de serre par ces passoires thermiques, ce qui est très nuisible pour la planète ;
  • Dévalorisation et décote des biens classés F ou G sur le marché immobilier. En effet, ils se vendent ou se louent plus difficilement. A contrario, un logement classé A ou B est plus valorisé. Cela s’appelle la valeur verte d’un logement ;

D’après une étude de Meilleurs Agents, le prix des logements énergivores augmente deux fois moins vite que le prix des logements avec une bonne étiquette énergétique.

En 2021, le prix des passoires thermiques a augmenté de 3,7 % en moyenne contre 7 % pour les logements bien classés.

Les biens avec une mauvaise note subissent de nombreuses décotes dues aux négociations des acheteurs et une baisse forcée du prix de la part des vendeurs. Les experts constatent que le prix de vente d’un logement énergivore est de 3,9% moins cher que le prix d’un bien avec une bonne étiquette énergétique. La marge ne négociation est quant à elle de 5,6% en moyenne.

Ces chiffres sont confirmés par une étude des Notaires de France sur la valeur verte des logements. Leur étude met en lumière l’impact des étiquettes énergie sur le prix de vente des logements.

D’après eux, les logements dits passoires thermiques sont vendus entre 2 et 19 % moins cher que les biens classés D (entre 3 % et 19 % moins cher pour les maisons et 2 % et 11 % moins cher pour les appartements).

À contrario, les maisons classées entre A et B ont une valeur marchande qui augmente de 6 à 14% et 3 à 16 % pour les appartements classés en A et B.

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5. Les nouvelles réglementations s’appliquent-elles pour les baux en cours ?

Non, l’interdiction de location concerne uniquement les nouveaux baux à compter des dates ci-dessus.

Pour les baux en cours, il faut donc attendre le renouvellement ou la reconduction tacite pour que les nouvelles réglementations sur les passoires thermiques rentrent en vigueur.

6. Existe-il des sanctions en cas de non-respect ?

Les sanctions pourront être appliquées à l’encontre des propriétaires qui ne respectent pas les nouvelles réglementations.

Le locataire a le droit de se retourner contre le propriétaire du bien, si le logement loué ne correspond pas à la classe énergétique annoncée par le DPE. Après procédure judiciaire, il peut être exigé au propriétaire de rénover énergétiquement le logement et une réduction de loyer pour compenser les dommages et intérêts envers le locataire.

7. Passoire thermique et audit énergétique

Vous l’avez compris, pour la mise en vente ou en location d’un bien, le diagnostic de performance énergétique (DPE) est obligatoire.

Mais dès lors que des travaux de rénovation énergétique sont à prévoir, il faut passer par la case audit énergétique ! L’audit énergétique s’avère être efficace et préférable pour entamer une rénovation énergétique optimale.

À quoi sert un audit énergétique ?

  • Obtenir un état des lieux de la performance énergétique et environnementale de son bâtiment ;
  • Avoir une vision globale des travaux de rénovation énergétique à réaliser ;
  • Déterminer les lieux de déperditions thermiques de l’immeuble ;
  • Avoir une idée du montant des travaux et vérifier leur faisabilité ;
  • Prioriser les différents travaux de rénovation en fonction des économies d’énergie ;
  • Anticiper la détérioration de sa résidence ;
  • Lister les aides financières selon le type de travaux.

Quelle différence entre un audit énergétique et un DPE ?

Comme le DPE, l’audit énergétique met en évidence les performances énergétiques du bâtiment. Cependant, celui-ci va plus loin, car il identifie les points d’amélioration possibles et comment faire pour y parvenir.

8. Passoire thermique quels travaux pour s’en sortir ?

Étape 1, réaliser un audit énergétique pour connaître les causes de déperdition de chaleur de votre bâti et les travaux de rénovation énergétique à prioriser pour améliorer les performances énergétiques.

La réalisation de travaux de rénovation énergétique s’avère être l’une des solutions les plus efficaces pour se sortir de l’état de passoire thermique.

Dans la plupart des cas, les travaux de rénovation énergétique les plus performants sont :

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9. Sensibiliser pour une consommation responsable

En plus des travaux de rénovation énergétique, la sensibilisation du public est l’une des clés de réussite. Cela passe par des petits gestes au quotidien pour réduire notre empreinte carbone et nos charges énergétiques.

10. Quelle aide pour financer mes travaux ?

Le gouvernement offre des incitations financières pour encourager l’amélioration de l’efficacité énergétique des bâtiments. Tels que les Certificats d’Économie D’énergie (CEE)

Ce n’est pas moins d’une cinquantaine d’opérations qui sont éligibles au dispositif des CEE pour financer vos travaux de rénovation énergétique. Ces opérations sont réglementées par des fiches standardisées.

Ces fiches standardisées permettent de calculer de façon forfaitaire le nombre de kWh cumac* résultant de la mise en place d’une opération standardisée.

En définitive, sortir de l’état de passoire thermique est un pas vers un avenir énergétique plus durable. En combinant des travaux de rénovation énergétique avec des choix de style de vie plus responsables, nous pouvons non seulement réduire notre empreinte carbone, mais aussi diminuer nos factures d’énergie.

Alors, pourquoi attendre ? Commencez dès aujourd’hui et rendez vos bâtiments un exemple d’efficacité énergétique.

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